#Perspectives 3 : Santé mentale vs études supérieures

Partie 7/7 : Reconnaître les souffrances et agir, vraiment.

Paul :

Il est temps d’agir. Il est temps que les responsables identifient ce problème. Sinon rien ne pourra être fait. Dans mon cas, si la charge de travail était suffisamment étalée, cela serait déjà très aidant. Je suis sympa, je ne demande même pas de la réduire. Il est évident que la structure et la répartition de la charge de travail pose problème, cela doit être repensé, sans quoi ce problème va s’accentuer et cela va devenir catastrophique.


Romy :

[Je témoigne] pour que mon expérience permette de rendre compte de l’importance du sujet, qui est souvent mis de côté et les exigences du CPES pas revues à la baisse en ces temps difficiles dans un souci de préserver la « qualité » du diplôme. Je veux montrer l’absurdité de cela, dans la mesure où avec une santé mentale en détérioration, les étudiants du CPES ne seront jamais aussi performants qu’ils pourraient l’être, et cela se fait à leur détriment mais également celui du diplôme.


Paul :

Je me sens légitime de témoigner au vu de ma situation. Je commence à me demander si celleux qui « prennent en charge ce problème » sont concerné.e.s et confronté.e.s directement à ces situations concrètes.


Le silence des profs, des étudiants, et des responsables est pesant pour les étudiant.e.s dans mon cas. Tout n’est pas dû au CPES dans ces cas-là, mais il est scandaleux de délaisser et d’abandonner ces étudiant.e.s en souffrance.

Paul

Note de fin – Kirghiz :

Merci à toi, qui auras pris le temps de lire ce Perspectives qui m’est très cher. Moi ? Je suis une des personnes dont tu as lu le témoignage. 

Pourquoi ce Perspectives sur notre santé mentale ? Parce qu’il nous est paru évident, nécessaire, presque vital. Je comptais initialement écrire un article pour le journal CPEculationS, et puis Meryem a eu la très bonne idée de consacrer un de ses Perspectives à ce sujet. 

Pour ma part, je me suis enfermée dans une spirale de solitude, et je regrette d’avoir attendu ma troisième année avant d’en parler et de consulter des professionnels. Tomber en dépression à 18/20 ans, subir un lourd traitement, se laisser détruire par ses études et ses profs, je ne le souhaite à personne. Oser m’ouvrir plus tôt m’aurait aidé.e. Et plus j’ai commencé à le faire, plus je suis venu.e au constat que j’étais loin d’être seul.e; la santé mentale de beaucoup de mes camarades était aussi en piteux état. Alors j’essaie, comme je peux, de libérer la parole, normaliser le sujet et le fait de se faire aider. Si ce Perspectives permet à une personne de se sentir moins seule et d’oser en parler/demander de l’aide, nous aurons déjà tout gagné. Il n’y a rien de plus important que notre santé et notre bien-être; voilà pourquoi. 

Si vous avez besoin d’aide, vous trouvez sur ce lien plusieurs numéros anonymes et gratuits ainsi que divers services d’assistence : https://www.etudiant.gouv.fr/fr/besoin-d-une-aide-psychologique-1297

Aspill

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