Teamorientation #1 – Etudes à l’étranger

I- Candidater à un master à l’étranger  

Le CPES, encore peu connu, est-il « handicapant » ?

Il ne faut pas hésiter à profiter de la lettre de motivation pour expliquer ce qu’est le CPES et demander aux profs qui écrivent les lettres de recommandation d’expliquer ce que c’est.

Quelles différences des systèmes universitaires ?

Vous pouvez vous donner une première idée du système universitaire (et plein d’autres informations par pays) sur ce site internet: https://www.etudionsaletranger.fr/non-categorise/quel-pays-choisir-pour-partir-a-l-etranger. (Pensez toujours à vérifier que les informations disponibles sont à jour !)

Quel timing faut-il pour postuler ?

Les candidatures se font généralement courant novembre et jusqu’en janvier mais il faut bien regarder sur les sites de chaque université et chaque parcours quelles sont les deadlines. 

  • Les universités anglo-saxonnes fonctionnent sur un principe de premier arrivé, premier servi. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est nécessaire de postuler assez tôt dans l’année : les campagnes d’admission ouvrent milieu octobre et se clôturent milieu septembre de l’année suivante. 
  • Pas de panique, il existe des étudiants qui ont postulé durant l’été entre la L3 et le M1 et ont été acceptés. Toutefois, il est conseillé d’envoyer sa candidature avant ou pendant les vacances de Noël pour faire partie des premières candidatures examinées et éviter le rush des mois de janvier/février où le reste des étudiants internationaux envoient leurs candidatures. 

Traduction des bulletins et papiers officiels

  • En anglais : les bulletins du CPES, ainsi que l’attestation de réussite au diplôme à l’issue de la L3, sont disponibles en anglais sur Pegasus. 

Les certificats de langue

L’essentiel est de s’y prendre à l’avance pour se laisser le temps de le repasser si le score obtenu n’est pas suffisant(beaucoup d’universités conditionnent l’admission à un certain score de test de langue qui peut être transmis jusqu’à la fin de l’année scolaire). Il est important de connaître le format de l’examen et de savoir ce qui est attendu

  • La préparation du CPES : peut être utile mais n’est pas forcément suffisante, il ne faut pas hésiter à acheter/emprunter des livres pour se préparer (et faire des examens blancs notamment). Renseignez-vous auprès de l’administration de PSL pour connaître les conditions de remboursement des tests de langue.
  • Vérifier quel test veut l’université – le test sur papier n’est pas toujours accepté par les universités étrangères, il faudra dans ce cas passer les tests sur ordinateur, appelé « TOEFL ibt ».
  • La principale différence entre le TOEFL et l’IELTS est l’épreuve d’expression orale : 
    • TOEFL : Dans la même salle que les autres épreuves, les personnes autour de vous seront donc en train de parler pendant que vous serez vous-même en train de parler ou d’écrire des réponses ou lire des consignes donc apprenez à travailler dans le bruit.
    • IELTS : En temps hors-Covid, il avait l’avantage d’avoir un Speaking Test avec un examinateur et non face à un ordinateur. 

→Les bons tips des Alumni

Le jour du test, le clavier sera un un QWERTY  donc n’hésitez pas à vous entraîner à taper sur ce type de clavier

Le règlement du TOEFL se fait en ligne en dollars américain. Certaines banques françaises appliquent des frais de conversion qui peuvent être élevés. un Renseignez-vous auprès de votre banque  sur ces frais et sur l’existence éventuelle d’une option internationale pour les éviter ou les diminuer.

Allemand  le test le plus connu est le un DaF . Vous trouverez toutes les informations sur leur site internet (https://www.goethe.de/ins/fr/fr/sta/bor/prf/testdaf.html)

Exigences académiques 

  • Certaines universités, dans leurs processus de recrutement, ne demandent pas des lettres de recommandations, mais les professeurs qui vous recommandent doivent remplir un formulaire en ligne avec des questions précises, notamment parfois de renseigner dans quel quart de la classe l’étudiant se situe (donc avoir 12 ou 13 si vous êtes dans le premier ou deuxième quart, n’est pas un souci !). 
  • Pour ce qui est des exigences académiques cela dépend des masters et universités. Pour Oxford il fallait une mention bien au CPES. 

Lettre de motivation et CV 

En général, commencez par chercher sur les sites des universités auxquelles vous candidatez, il y a généralement des conseils disponibles dans l’onglet « application » ou « careers » (exemples : LSEOxford).

Lettre de motivation : 

Le but est de montrer que le master auquel vous postulez constitue la suite logique de votre parcours.Vous devez donc trouver (ou écrire) une cohérence entre vos activités extra-scolaires, ce que vous avez étudié, vos stages et ce que le master propose. Concernant les activités extra-scolaires, si elles n’ont pas de rapport avec le programme. Renseignez-vous sur les professeurs et les options disponibles pour en parler et montrer comment et pourquoi cette formation est la suite logique de votre parcours.

CV 

Attention ! Certaines formations peuvent vous demander un format précis de CV (longueur, site sur lequel le faire etc). Si c’est le cas, cela sera précisé sur le site internet des admissions.

Traduction : Si vous mentionnez des éléments du CPES (des cours ou même le nom de la formation), assurez-vous d’utiliser la traduction adéquate (basez vous sur vos traductions de bulletins par exemple).

→Les bons tips des Alumni

→ Forcer le trait de votre projet professionnel  est normal, le principal est de laisser transparaître votre motivation et la cohérence de votre parcours.

N’hésitez pas à un  envoyer vos lettres à des alumni  qui sont passé.e.s par les cursus/universités auxquelles vous postulez !

Demandez dès le début de l’année à vos un professeurs de langue  s’ils peuvent faire un cours sur les CV et lettre de motivation et s’ils accepteraient de relire vos dossiers de candidature.

Le choix du professeur pour les recommandations 

  • Il faut penser à demander les lettres de recommandation assez tôt pour que les professeurs aient le temps de les écrire, et ne pas hésiter à demander à des professeurs de L1 ou L2 (notamment l’encadrant.e du mémoire de L2 qui connaît généralement bien ses étudiant.e.s).
  • Il faut faire bien attention à choisir un professeur impliqué ou qui va prendre le temps de s’impliquer. Bien souvent, les lettres de recommandations sont à écrire en anglais (c’est quelque chose sur lequel il faut parfois insister auprès des professeurs) et les professeurs doivent montrer qu’ils vous connaissent. 

→Les bons tips des Alumni

N’hésitez pas à leur communiquer  un petit document sur vous, qui explique votre projet professionnel, ce que vous avez fait / faites en parallèle du CPES , en somme une pré-lettre de motivation, pour que leur lettre de recommandation soit la plus personnelle possible.

II – Financer ses études

Les frais de scolarité

• UK : Avec le Brexit les frais de scolarité pour les européens seront les mêmes que pour  les étudiants hors UE (frais overseas), ce qui en augmente le coût déjà conséquent. • Canada : le Québec a un accord avec la France permettant de payer aux environs de 4000$ canadiens (±2 500€) ce qui est abordable par rapport à d’autres pays anglo saxons. 

• Allemagne, le coût des études est quasi-gratuit, bien que variable selon les régions, mais  les logements peuvent être difficile à trouver.  

• Suisse : Environ 1560 francs suisses (±1 400 €) à l’EPFL (pour les frais généraux à  l’EPFL regardez ce site) et 8000 (±7 300€) à l’IHEID.  

→Les bons tips des Alumni

Faites bien attention, les différents masters d’un même établissement ont souvent des prix différents !

Comme les frais de scolarité ne font pas tout, faites un tour sur ce site pour avoir une idée des coûts de vie généraux sur place

Demander une bourse

• Les universités à l’étranger étant généralement plus ‘riches’, ont souvent plus de moyens  pour accorder des bourses aux étudiant.e.s. Quelques exemples :  

LSE : aides financières allant de £ 5000 à £ 15 000. La candidature à ces aides  financières se fait par lettre de motivation uniquement.  https://www.lse.ac.uk/study-at-lse/Graduate/fees-and-funding/secure/graduate support-scheme

IHEID https://www.graduateinstitute.ch/specialaid

McGill : https://www.mcgill.ca/studentaid/

• Le prêt est souvent un passage obligé (voir notamment les prêts garantis par l’Etat si  vous n’avez pas de garant).  

• Il est plus simple de trouver des financements pour des PhD, notamment aux USA  où les universités acceptent généralement des étudiants en PhD en leur accordant une  aide financière (prise en charge des frais de scolarité notamment). 

Si vous partez hors échange

Vous trouverez de très nombreuses informations sur le site de Campus France. On vous a  rapporté une sélection qui nous semble utile :  

Bourse du CROUS
Établissement reconnu par l’Etat, dans un pays du Conseil de l’Europe
Vous pouvez continuer à percevoir votre bourse du CROUS. Il vous faudra simplement mettre dans votre dossier social étudiant (DSE) un certificat de scolarité de votre université (l’anglais est accepté, attention il faut que le document contienne la mention “full-time”) et un justificatif de domicile dans votre pays d’étude. 
 
https://www.etudiant.gouv.fr/cid96349/bourses-erasmus-et-ami.html
Le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères
Finance des bourses pour les étudiants au Collège d’Europe
https://www.campusfrance.org/fr/le-college-d-europe
British Council (Royaume-Uni)https://www.campusfrance.org/fr/le-college-d europe
Commission Fullbright
États-Unis
https://fulbright-france.org/fr/bourses-fulbright-partenaires/programmes/etudiants/programme-etudiant
DAAD
Allemagne
https://www.daad-france.fr/fr/trouver-un-financement/aide-a-la-candidature/
Bourses privées proposées par des fondations Vous en trouverez certaines listées sur ce site 
 
Ou vous pouvez faire une recherche plus précise en fonction de votre projet sur ce site

Si vous partez dans le cadre d’un échange

En général : Contactez le service de relations internationale de l’établissement, certains autres financements peuvent être disponibles suivant les établissements et ils vous aideront dans vos  démarches pour les bourses mentionnées au-dessus.

Bourse mobilité Erasmus et Aide à la mobilité internationalehttps://www.etudiant.gouv.fr/cid96349/bourses-erasmus-et-ami.html
Bourse mobilité de la région Ile-de-France
 
En général, contactez votre ville, votre département ou votre région (d’origine ou à Paris) pour voir si d’autres aides existent
https://www.iledefrance.fr/bourses-mobilite-ile-de-france-etudiants-dut-licence-master

Gagner de l’argent dans un pays étranger pour financer en partie ses études

Emploi étudiantPlusieurs universités étrangères en proposent, pour des petits jobs  administratifs au sein de l’université, mais aussi pour des postes d’assistants de  recherche 
Master à temps partielsVous ferez votre master non pas en un an,  mais en deux ans par exemple, en étudiant à mi-temps et en travaillant à mi-temps à  côté. C’est très courant au Royaume-Uni.

Attention toutefois à vous renseigner sur les modalités administratives, il faut que votre visa vous le permette si vous partez en  dehors de l’Union Européenne. À la LSE, beaucoup de masters proposent une option  « part-time ».
Donner des cours/tutorat Vous pouvez donner des cours à des enfants d’expatriés  français ou à des locaux dans des matières dans lesquelles vous vous sentez à l’aise. Le  principe est le même qu’en France, vous pouvez trouver des annonces sur les sites internet. 

III – Préparer son départ

En général, n’hésitez pas à rejoindre les groupes Facebook d’expatriés français dans le pays, ils pourront vous donner de nombreux conseils sur tous les sujets : les offres bancaires  avantageuses et quels documents sont exigés ; les quartiers où se loger ; etc.  

Ouvrir un compte en banque

En fonction de la durée de votre séjour à l’étranger, de la capacité à payer à l’étranger de votre carte bancaire française, la devise différente ou pour d’autres raisons, vous pouvez être amenés  à ouvrir un nouveau compte en banque sur place.  

  • Les documents demandés et les frais dépendent du pays et des banques. Les documents  demandés sont généralement (au minimum) une pièce d’identité, un justificatif de domicile et éventuellement un versement initial sur le compte.  

→Les bons tips des Alumni

Pour vous éviter les frais de change à chaque paiement, pensez à regarder les  banques en ligne  (Revolut ou N26 pour citer les plus connues) n’appliquent souvent pas ou que peu de frais et ont des taux de change avantageux tout en étant géré entièrement en ligne (site web et/ou app mobile).

Se loger

  • Le logement proposé par l’université peut être pratique, même si les logements privés  (private accomodations) seront généralement moins chers.  
  • Suisse : Si vous étudiez à Genève, vous pouvez trouver un logement en France, à la  frontière. C’est bien desservi en bus, et vous pourrez être à Genève en une trentaine de  minutes. 

Assurance-maladie

• Au sein de l’Union Européenne  

  • Demandez la Carte Européenne d’Assurance Maladie depuis votre espace  personnel sur le site web Ameli. Elle vous permet d’accéder aux professionnels  de santé et hôpitaux publics dans les mêmes conditions que les assurés du pays.  
  • Si les soins ne sont pas gratuits, ils peuvent être remboursés au retour en France  → Tous les détails ici
  • Quoi qu’il arrive il est important de se renseigner sur le système de santé dans  le pays où vous irez (https://europa.eu/youreurope/citizens/health/unplanned healthcare/going-to-doctor-hospital-abroad/index_fr.htm).  

o Une assurance privée complémentaire peut être nécessaire en fonction des  remboursements prévus par la sécurité sociale française ou de la durée du séjour  à l’étranger. 

• Hors de l’UE 

  • Une assurance vous sera probablement demandée par l’université et/ou pour la  demande de visa. Une assurance privée sera alors indispensable (et reste très  très fortement recommandée si elle n’est pas obligatoire).  
  • Suivant la durée de votre séjour, renseignez-vous auprès de votre banque pour savoir si vous bénéficiez d’une assurance (via votre carte bancaire  notamment), demandez également à votre mutuelle s’ils vous couvrent à  l’étranger.
  • Le choix de l’assurance dépendra du niveau de protection souhaité et du pays  concerné.

Faut-il prendre un abonnement téléphonique ?

Cela dépend de votre forfait français et de la durée du séjour à l’étranger. Si vous pouvez utiliser votre forfait français à l’étranger, à vous de voir si vous préférez le garder ou si vous préférez  en prendre un nouveau sur place.  

  • Si vous choisissez de garder votre forfait français, relisez bien votre contrat avant de  partir pour savoir ce qui est inclus dedans ou non.  
  • Attention : en théorie, si vous utilisez plus votre forfait à l’étranger qu’en  France pendant une période prolongée (généralement 4 mois consécutifs, à  vérifier auprès de l’opérateur), votre opérateur peut résilier votre contrat. En pratique, cela ne se fait que très peu et nombre d’étudiants partent à l’étranger  avec leur forfait français, particulièrement pour les séjours d’un semestre. 
  • Certains services peuvent exiger un numéro local (certaines entreprises pour des  livraisons, une candidature en ligne pour un emploi etc) et qu’une carte SIM prépayée peut s’avérer utile dans ces cas-là.

IV- Quelques retours des alumni sur leurs études

  • L’ambiance est très internationale, ce qui décomplexe sur les difficultés en langue ou  l’accent. Il faut aussi regarder les societies qui sont des clubs avec des thèmes variés  (sport, culture, etc). 
  • Se renseigner à l’avance sur les approches des matières que l’on souhaite étudier. Par  exemple, la philosophie en angleterre est très axée vers de la philosophie analytique. 

Fonctionnement des études en Angleterre

  • Les étudiant.e.s en master au Royaume-Uni ont également généralement fait une césure  ou travaillé et sont donc plus vieux.  
  • L’enseignement est plus autonome, avec un système de lectures à faire avant les cours  et des séminaires et discussions, ce qui permet de devenir de plus en plus à l’aise avec la langue. Les étudiant.e.s sont actif.ve.s dans l’apprentissage.  

Est-il possible de faire une césure avant le début du master ?

Le report d’admission n’est pas toujours possible, cela dépend des universités et des masters.  Autrement il est possible de faire une césure après le master pour travailler ou faire du bénévolat  dans un domaine lié aux sujets de recherche qui vous intéressent. 

Est-ce que la charge de travail est plus importance sur un master en un an qu’en deux ?

En général, les masters en un an se font dans les pays anglo-saxons. La différence avec les  masters en deux ans dans ces mêmes pays est dû au fait qu’un master en deux ans a  généralement vocation à préparer pour un doctorat, ou est plus axé recherche

  • Le master en un an est fait pour être fait en un an, ce ne sont pas deux années  compressées en une seule. Mais la charge de travail peut être un peu inégale au fil de l’année, notamment au regard des Terms dédiés à a rédaction du mémoire.  
  • Attention toutefois à regarder la durée du master en « un an ». Certains durent 9 mois  et d’autres 12 mois. Dans le cas d’un master de 12 mois, cela veut généralement dire  que vous avez un mémoire à faire, et qu’on vous laisse 2 à 3 mois en été pour le finir. 

Est-ce judicieux de faire des études d’ingénieurs à l’étranger ?

  • Le diplôme d’ingénieur est une spécificité française, délivrée par la CTI (Commission  des Titres d’Ingénieurs).  
  • Les diplômes d’ingénierie à l’étranger, ont souvent une vocation plus  professionnalisante et être ingénieur est moins prestigieux qu’en France.  
  • Pour être sûr que votre diplôme d’ingénieur fait à l’étranger est reconnu en  France, vous pouvez vérifier qu’il a le label EUR-ACE (Accreditation of European  Engineering Programs). 
  • Quoiqu’il en soit, il y a d’excellents master à l’étranger qui ne délivrent pas le  diplôme d’ingénieur mais correspondent plus à ce que vous voulez faire – n’hésitez  pas à y postuler, ce n’est pas discriminant de ne pas avoir le titre d’ingénieur quand vous postulerez à des offres d’emplois. 
  • Si vous souhaitez absolument faire une école d’ingénieur, sachez qu’en France,  nombreuses sont celles qui autorisent les doubles diplômes et les cursus à l’étranger. 

Poursuivre en doctorat en France après des études à l’étranger

Faire un doctorat en France après un master à l’étranger : la recherche est un milieu très  international donc cela ne devrait pas être un problème, et il est également possible de faire un PhD à l’étranger après un master à l’étranger.

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