#Perspectives 3 : Santé mentale vs études supérieures

“Perspectives” est une série d’articles relatant les expériences personnelles et opinions de personnes concernées, de près, par une question d’actualité, une tension sociale et/ou un débat politique, du fait de leur profil social, position politique et/ou engagement.

Le but de cette série est de partager des témoignages et avis de personnes proches de situations rapportées par les médias, afin de rapprocher de certaines problématiques, d’enrichir et d’élargir le débat.


Bonjour, ça va ?

Arya – CPES 3 :

Je ne dirai pas que tout va pour le pire pour moi, mais je ne dirai pas que tout va bien non plus. 

Nadia – CPES 3 :

… je survis et je rassemble autant de force que possible pour maintenir la tête hors de l’eau. Certains jours sont plus durs que d’autres, mais on avance comme on peut.

Arya :

Une amie m’avait évoqué une image qui me parle beaucoup; dans la vie il y a plusieurs cases : les études, la religion, la famille, les amis, l’argent, la santé (au sens large)… et que je me trouvais actuellement dans une phase ou aucune de ces cases ne va bien. 

Paul – CPES 3 :

C’est un combat au quotidien. La période d’examens me demande plus d’effort qu’un.e autre. Cela reste dur.

Romy – CPES 3 :

La période d’examens qui arrive risque d’être rude, et j’ai vraiment beaucoup de mal à suivre les cours à distance. […] Je ne me sentais pas vraiment concernée par ce sujet, jusqu’au premier confinement où j’ai connu mes premières difficultés par rapport à ça.

Eva :

Actuellement oui. Après le CPES tout allait beaucoup mieux. 

Partie 1/7 : La santé mentale, ce tabou …


Tout le monde sait que beaucoup de monde est concerné par ce problème, mais personne n’en parle. 

Paul

Paul :

J’ai l’impression que ce sujet est pris à la légère. Ce n’est pas une question de bien-être, il faut bien comprendre qu’une mauvaise santé mentale impacte fortement le quotidien et le suivi des cours et des examens.

Kirghiz – CPES 3 :

Way way too much, even if I acknowledge the « trend » going on right now, more and more articles talking about it etc. Yet that’s the whole problem, that’s not a trend, it’s always been here, covid-19’s only made it more visible.

Eva :

Elle est tabou et souvent mal vue. On se sent nulle à côté des autres étudiants qui ont l’air de bien vivre les choses, la formation. Mais, je pense que le CPES met presque tout le monde mal à un certain moment et on en parle beaucoup plus au CPES. Donc oui c’est tabou mais un peu moins au CPES parce que le CPES met beaucoup de gens dans le mal à certains moments.


J’en veux beaucoup à ce silence, qui nous invisibilise tous. 

Paul

Nadia :

D’une part, je peux dire que c’est encore tabou en me basant juste sur mon expérience personnelle; j’ai eu du mal d’abord à identifier le problème et encore davantage à en parler. D’autre part, je remarque qu’il y a de plus en plus de mesures de sensibilisation et de dispositifs d’aide pour les étudiants en particulier. Ce qui me laisse croire qu’on en parle beaucoup plus librement et les concernés sont mieux orientés pour trouver des solutions. Quant au CPES spécifiquement, je dirais que la question n’est pas ouvertement évoquée et accessible à tous, au-delà des cercles restreints d’ami-es.


Romy :

Je pense que c’est un sujet de moins en moins tabou, en particulier au CPES où il est assez librement discuté entre les étudiants. Toutefois, dans le cercle administratif et professoral, il ne semble pas être assez important pour justifier des mesures pédagogiques adaptées.

Arya :

C’est un sujet qui revient très souvent dans mes discussions, on se confie souvent à certaines amies notamment en parlant d’avoir des « mentals breakdown » assez récurrents… 

Je pense que ce sujet semble davantage tabou auprès des enseignants, on a plus l’impression d’être des « cry babies » quand on croule sous la pression, alors que cela est complètement normal, mais certains prof n’ont pas l’air de mettre cette santé mentale au cœur de leurs considération.


Kirghiz :

Can’t talk about it with your family, nor your old/close friends, afraid of not feeling understood, being judged, that they won’t see you the same and you’ll regret it, or that they’ll make you regret to have dared to speak… So you just, when you got the « chance to find them », talk about it « on surface » with one or two classmates you know are also struggling with mental health issues, and always with a certain distance, joking about it, minimising it, because you wouldn’t wanna break this pudor/shiness/guilt/shame glass. I mean, how can you be actually suffering when you’re THAT privileged, when you actually have parents financially supporting your every need, feeding you, have love support from friends and girlfriend/boyfriend and family, and the only thing you’re being asked is succeeding in school.


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