(Re)découvrir Daft Punk

Homework. Discovery. Human After All. RAM. Puis, Epilogue. 

Lorsque nous regardons la playlist du duo sur YouTube, nous avons désormais l’histoire et non une actualité, il n’y a plus d’éventualités, de potentialités. Jusque là, nombreux attendaient impatiemment un nouvel album (des rumeurs circulaient) ou espéraient les voir en concert. Le « Daft Punk » est devenu élément (monument ?) de l’histoire passée, de la musique électronique. Cela fait plus d’un mois que le duo robotique s’est séparé. Le temps passe vite. Mythe et mystère à la fois, jusqu’à la fin, comme le démontre parfaitement leur dernière vidéo. Ne connaissez-vous pas le duo ? Brut vous propose une présentation simple, rapide, efficace. 

Mais ne restons-en pas là. Ni au stade de l’étonnement, ni à celui de la tristesse. Il y a encore tellement à découvrir. 

Une culte de l’image – s/o (*shout-out) les casques – a développé un imaginaire conséquent.

Désirez-vous voir leurs visages ? Entendre leurs voix sans vocoder ? Leur jeunesse ? Regardons un interview de 1995. Il est tout à fait intriguant de voir Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, bien avant leur succès planétaire, faire un photo-shooting, fumer une cigarette, parler. En plein 90s, « à peine 40 ans à eux deux ». Produisant de la « techno-house », dans leur chambre (paraît-il, dans celle de Thomas) ; c’est pourquoi leur premier album s’appellerait Homework. Avec le funky Da Funk comme son de fond. 

Votre journée ne s’est pas bien passée ? Vous espériez l’arrivée du printemps mais il fait toujours gris ? Gris, grisâtre ? Envie de Voyager, sortir du quotidien terne ?

Veridis Quo, very disco, Discovery, s’il y a un son pour partir loin, très loin, mais dans une certaine intimité, c’est celui-ci. Il est étonnant qu’une musique sans paroles semble comporter une aussi puissante émotivité, une humanité.

Une voix vocodée de sincérité, dans Digital Love. Un autre exemple de l’alchimie entre le non-humain robotique apparent et l’humain imprégné dans les sonorités.

L’album Discovery porte bien son nom. L’artificiel, l’altéré, des formes, d’une part, un naturel saisissant, des expressions et sentiments, d’autre part. Leur alliance que nous pouvons découvrir. Quasiment œuvre en soi, cet interview réalisé lors de la sortie de Discovery, au Japon, présente une esthétique de la vidéo. Mêlant urbain, l’ambiance de Tokyo début 2000s, robotique, et couleur.

Une dernière proposition. Pour découvrir leur histoire et leur démarche créative (57 min) : un interview chez ARTE Radio en 2009. Une émission tranquille, conversationnelle. « Thomas en mode ASMR » (commentaire YouTube).

Aspill

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *