LUNDI ALMUNI #4 : Clémence Heems

Pantoufles au pieds et en pyjama depuis plusieurs jours déjà, le confinement vous fait perdre la notion du temps ? Dimanche ? Vendredi ? Mardi ? Vous ne sauriez plus le dire ? Heureusement, vos aïeux veillent. Aujourd’hui, nous sommes lundi et qui dit lundi, dit désormais : alumni !  

Pour la quatrième édition, on vous présente Clémence Heems diplômée SESJ de la 3e promotion (2017) ! Membre active du BDE au pôle cohésion puis au pôle com’ et même maître de cérémonie de la promotion qui lui succéda, certain.e.s se souviendront de ses montages et de ses blagues, mais qui aurait prédit qu’elle travaillerait aujourd’hui à la Fédération Française de l’Assurance ? En quelques lignes, retour sur son parcours !

Pour toute question, crise existentielle ou recherche d’âme soeur pour vous guider après le CPES, CPES-PSL Alumni est là pour vous aider ! :

« Finalement, après une L2 histoire-sociologie, elle délaisse en L3 ses Humanités bien aimées et diplômera de la filière SESJ puisqu’elle choisit de suivre la filière Sciences Sociales et Politiques à Dauphine en parallèle du Certificat Médias et Journalisme »  

Après un Bac S obtenu à Paris, Clémence rejoint le CPES avec l’idée de faire du journalisme. C’est donc naturellement qu’elle se dirige vers la filière Humanités. Finalement, après une L2 histoire-sociologie, elle délaisse en L3 ses Humanités bien aimées et diplômera de la filière SESJ puisqu’elle choisit de suivre la filière Sciences Sociales et Politiques à Dauphine en parallèle du Certificat Médias et Journalisme.   

La sociologie correspondait plus que l’histoire à ce qu’elle voulait traiter en journalisme. Clémence garde cependant un bon souvenir de ces trois années « C’était très enrichissant, parfois intense surtout en L2, mais je m’y suis fait des amitiés fortes qui perdurent aujourd’hui ». Si les deux premières années sont pour Clémence d’un grand confort avec des professeurs à l’écoute et une petite promotion de 60 élèves, la L3 à Dauphine lui plait moins : « C’était trop grand, les cours n’étaient pas aussi qualitatifs que les années précédentes ». L’option certificat journalisme la satisfait d’avantage, notamment grâce aux cours d’écriture. Elle rappelle cependant que ce cours « n’est pas nécessaire pour faire du journalisme et ne remplace pas une prépa aux concours des écoles de journalisme ».  Après avoir passé les concours des écoles parisiennes de journalisme à la fin de la L3, qu’elle avoue ne pas avoir assez préparés, elle poursuit ses études en master dans l’optique de retenter les concours l’année suivante.

Je me suis rendue compte que le CPES m’avait bien avancée par rapport aux autres à la fac, je l’ignorais mais  j’avais plus de connaissances que prévu sur certains sujets. »  

Elle quitte alors PSL pour suivre un M1 de Sciences Politiques à Paris 2. Cette année, marquée par l’incertitude, ne la passionne pas et reprend beaucoup de cours déjà suivis au CPES. “Je me suis rendue compte que le CPES m’avait bien avancée par rapport aux autres à la fac, je l’ignorais mais  j’avais plus de connaissances que prévu sur certains sujets. J’étais assez étonnée quand j’ai fait de la recherche avec les autres élèves qui venaient de la fac car ils n’en avaient jamais fait donc ne savaient pas faire des choses assez évidentes, que l’on apprend au CPES dès la première année, comme rédiger correctement une bibliographie ou anonymiser une enquête par exemple”.  

Malgré tout, elle profite de cette première année de master pour écrire son mémoire sur la construction du rôle politique et de la stature présidentielle d’Emmanuel Macron : « Je savais que j’aurais du temps pour préparer mes concours de journalisme en entrant en M1. Mais je me suis finalement rendue compte que la recherche était ce qui me plaisait vraiment. Étudier en profondeur, c’est ce qui manquait au journalisme. J’étais passionnée par les chercheurs qui venaient présenter leurs travaux, et qui ne faisaient pas que survoler et enchainer les sujets. » Convaincue de vouloir continuer dans cette voie, elle poursuit ses travaux en M2 d’Études Politiques parcours Recherche, toujours à Paris 2.  

« Clémence décroche alors un stage aux affaires parlementaires. Elle, qui ne souhaitait initialement pas du tout travailler dans le privé, est agréablement surprise. “J’avais un a priori sur le lobbying, et j’ai découvert que ce n’était pas forcément un monde de méchants” dit-elle en rigolant»

Elle aurait bien aimé approfondir son travail sur la fonction présidentielle dans le cadre d’une thèse mais, mauvais timing, rendu du mémoire et demandes de financement coïncident peu ou prou. Coup de pouce du destin, au même moment, son directeur demémoire l’encourage à postuler comme stagiaire à la Fédération Française de l’Assurance (FFA) : « Au début ça ne m’intéressait pas, je voulais faire de la recherche. Mais ayant du mal à terminer mon dossier de financement de thèse, je postule en me disant que ça serait toujours une expérience, et que je pourrais me concentrer sur mon dossier une fois ce stage terminé.” Clémence décroche alors un stage aux affaires parlementaires. Elle, qui ne souhaitait initialement pas du tout travailler dans le privé, est agréablement surprise. “J’avais un a priori sur le lobbying, et j’ai découvert que ce n’était pas forcément un monde de méchants” dit-elle en rigolant, “je ne pensais pas que ça me plairait autant : c’est stimulant et très intéressant”. Son travail à la FFA aux affaires parlementaires ? Elle traite de tous les sujets en lien avec les assurances au Parlement, suit toute la navette parlementaire des projets et propositions de loi touchant au secteur assurantiel, produit des comptes rendus sur de nombreux sujets comme la santé, le numérique, l’écologie etc. Il y a également une grande part relationnelle qui consiste à nouer des liens avec les parlementaires. “On participe à des auditions, on propose des amendements, mais on est également souvent sollicité directement par les députés et les sénateurs : il s’agit autant d’un travail d’influence qu’un travail d’expertise”.  

Elle continue aujourd’hui en CDI au sein de la FFA et aimerait ensuite travailler dans le secteur public : “j’aimerais travailler dans un cabinet ministériel, ou comme collaboratrice parlementaire. Une fois que j’aurais tout essayé, je saurais ce que je préfère pour la suite entre le public et le privé”. Elle n’oublie pas cependant son attrait pour la recherche et son projet de thèse. “Je le mets de côté pour le moment car je ne veux pas qu’il soit financé par le privé et que ça ait un impact sur mon travail : je voudrais que ma thèse, si je la fais un jour, soit financée par une bourse doctorale, donc par l’université”  

Dans le parcours de Clémence, bifurcations et opportunités surprises sont au rendez-vous. « À chaque fois que je me lance dans quelque chose, c’est autre part que je finis. Je voulais faire du journalisme en entrant au CPES, mais j’ai quand même envisagé la recherche, puis plus tard je ne me suis pas fermé la porte du monde du travail dans le privé : je pense qu’il est important de s’ouvrir à d’autres perspectives, on peut être agréablement surpris et découvrir d’autres choses qui nous plaisent.”   

C’est tout pour aujourd’hui, RDV Lundi prochain !

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