LUNDI ALUMNI #6 : LOÏC THANG

Parce qu’il faut toujours bien commencer la semaine, CPES-PSL Alumni et CPEculationS vous présentent chaque lundi un.e ancien.ne étudiant.e du CPES, son parcours, ses galères, ses succès et ses conseils.

Un samedi confiné comme un autre, Loïc Thang a pris le temps de répondre à nos questions pour notre 6e Lundi Alumni.

« C’était pas évident ! On ne savait pas très bien vers où on allait, on se demandait surtout ce qu’allait valoir notre diplôme. A la fin de la première année environ un tiers des étudiants avaient quitté le bateau pour aller en prépa ‘normale’ ou dans d’autres formations. On est très peu à avoir fait le CPES de la L1 à la L3, chaque année ils recrutaient à l’extérieur pour renforcer la promo. Ça faisait voir un peu de monde.  » 

Un pionnier comme on n’en fait plus ! Loïc fait partie de ces étudiants qui ont embarqué dans l’aventure du CPES alors qu’ils ne savaient rien de ce qu’il en était. 

Venant d’un petit lycée à Champ-sur-Marne, il avait initialement postulé à la CPES d’Henri IV mais à la rentrée 2012, il découvre qu’il intègre en réalité le CPES …  de PSL !

On sent qu’on vous a un peu perdu, on vous explique tout : avant 2012, la « CPES » était la « Classe Préparatoire aux Études Supérieures ». Une initiative d’Henri IV adressée aux étudiants issus de milieux modestes pour les aider à intégrer une CPGE. La création en 2010 de Paris Sciences et Lettres change la donne et crée sa licence à partir de l’ancien : le CPES devient alors le laboratoire de l’université !

Loïc se trouve donc entraîné par hasard dans une aventure à laquelle il ne s’attendait pas : « C’était pas évident ! On ne savait pas très bien vers où on allait, on se demandait surtout ce qu’allait valoir notre diplôme. A la fin de la première année environ un tiers des étudiants avaient quitté le bateau pour aller en prépa ‘normale’ ou dans d’autres formations. On est très peu à avoir fait le CPES de la L1 à la L3, chaque année ils recrutaient à l’extérieur pour renforcer la promo. Ça faisait voir un peu de monde.  » 

Entré en SESJ, Loïc découvre sa passion pour l’histoire dans les cours de Philippe Masanet et de Clyde Plumauzile avec qui il fait un mémoire sur la vision de l’altérité à l’Exposition coloniale de 1931. Cette révélation a guidé le reste de son parcours jusqu’à aujourd’hui. 

 » Il faut vraiment rencontrer la personne avant, voir si elle a l’air disponible, intéressée. Il est aussi important de savoir combien de personnes il ou elle encadre car il y a beaucoup d’étudiants qui prennent des professeurs d’université pour leur renom mais qui se retrouvent abandonnés par la suite. »

En sortant du CPES, il s’est rendu au master d’histoire de l’EHESS où, dirigé par  Silvia Sebastiani, il a travaillé sur un théoricien de la race écossais. Il a ainsi approfondi son mémoire de L3 sur la construction d’une théorie raciale au XIXe siècle.

Etant le seul étudiant que Silvia Sebastiani dirigeait, il a pu nouer une vraie relation de recherche avec elle. Comment trouver et choisir son directeur de mémoire ? Il faut préparer un projet de mémoire de 2-3 pages à envoyer aux chercheurs qui nous intéresse et (surtout!) prendre rendez-vous avec eux.

En parallèle de son master, Loïc a travaillé comme pion à mi-temps dans son ancien collège. Payé 650-700€/mois, même pendant les vacances et avec plusieurs moments de « temps morts » dans les journées de travail, ce qui lui permettait de continuer d’avancer sur ses recherches.

Sachant qu’il voulait faire une thèse d’histoire, Loïc a préparé l’agreg à l’issue de son master à l’EHESS : « C’est une assurance de sécurité, ça permet d’avoir un boulot à l’issue de sa thèse ». Après une première tentative de passer l’agreg avec la prépa de Paris 1, Loïc se rabat sur celle de Sciences Po et obtient son concours.

« La préparation à Sciences Po était beaucoup plus encadrée et donc me correspondait mieux ! Il y avait une bonne ambiance d’entraide et on avait au moins deux fois plus d’examens blancs qu’à Paris 1 »

L’année qui a suivi son obtention de l’agreg en juin 2019, Loïc a fait son stage-enseignant dans son ancien lycée et il suit en parallèle ses cours à l’INSPE de Creteil (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) de même qu’il est encadrant à la prépa agreg de Sciences Po. Cette année, il continue d’enseigner dans un lycée à Lognes en même temps qu’il prépare son sujet de thèse.

Après la thèse Loïc pense rester dans la recherche ou travailler dans le monde universitaire. Rien n’est encore sûr mais ne vous en faites pas, on vous tiendra au courant !

En attendant, celles et ceux intéressé.e.s à son parcours peuvent le contacter par Facebook ou par mail (celui paraissant dans l’Annuaire).

Et pour toute question, crise existentielle ou recherche d’âme soeur pour vous guider après le CPES, CPES-PSL Alumni est là pour vous aider ! :

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