LUNDI ALUMNI #45 : Élodie Adaine Jean-Pierre

Hello les cpesien.nes ! Aujourd’hui on vous présente le parcours d’Élodie Adaine Jean-Pierre, actuellement ingénieure de projets européens au CNRS, ancienne élève de la deuxième promo du CPES, en filière SESJ (maintenant ESD).  

Alors qu’elle prévoyait de faire une prépa, Élodie tombe sur le CPES sur APB (l’ancien Parcoursup). Elle était tout de suite attirée par la pluridisciplinarité de la licence qui lui permettrait de continuer les matières qu’elle appréciait déjà au lycée. Elle décide donc d’y candidater et est acceptée  !  

«  C’est une très bonne formation avec des chercheurs à la fois bien orientés dans le monde de la recherche et conscients que la majorité des étudiants ne veulent pas en faire  ».

Après une L1 en SESJ (ESD) qui lui a permis de découvrir la sociologie, elle continue dans une L2 en majeure sociologie, mineure économie. «  Ce qui m’a vraiment plu c’est la sociologie. Au lycée, on n’en faisait pas vraiment donc j’ai pu découvrir cette matière et c’est elle qui m’a le plus plu  !  » 

Toutefois, après ces deux années, Élodie quitte le CPES pour rejoindre la L3 Sciences politiques à Paris Nanterre. En effet, à l’époque, la spécialisation Sociologie-Sciences politiques n’existait pas en L3 et c’est ces matières-là qui l’intéressaient. Elle est donc partie, et c’est une décision qu’elle ne regrette pas du tout  ! «  C’était une très bonne année surtout parce que j’avais beaucoup plus de temps ! J’ai pu passer mon permis et surtout j’ai pu continuer le sport, ce qui était très compliqué au CPES  ».

«  C’est un master qui m’a permis de m’orienter vers le domaine dans lequel je travaille à moitié aujourd’hui. Mais ce qui m’a intéressé dans ce master ce n’était pas tant être opérationnelle, c’est-à-dire travailler dans une ONG, mais plus la façon dont il poussait à produire une réflexion critique sur les questions de développement et d’action humanitaire et de coopération internationale  ». 

En effet, Élodie était sportive de haut niveau en athlétisme à l’époque. Bien qu’elle ait réussi à continuer pendant ses deux années au CPES elle a dû baisser ses exigences et même en faisant cela, le rythme était intenable sur le long terme, nous explique-t-elle. Partir du CPES lui a donc permis de continuer des études qui lui plaisaient tout en faisant des activités qu’elle aimaient et qui lui faisaient du bien en dehors. «  Faire du sport m’a permis de garder un équilibre. Le CPES est une formation très exigeante et faire du sport m’a permis de garder les pieds sur Terre. Mais je ne pense pas que le CPES soit très compatible avec le fait d’être sportif.ve de haut niveau.  »

Élodie continue à Nanterre pour sa première année de master en sociologie politique internationale. «  C’est une très bonne formation avec des chercheurs à la fois bien orientés dans le monde de la recherche et conscients que la majorité des étudiants ne veulent pas en faire  ». Elle réalise ensuite un M2 Politique internationale parcours Développement et aide humanitaire à Paris 1. «  C’est un master qui m’a permis de m’orienter vers le domaine dans lequel je travaille à moitié aujourd’hui. Mais ce qui m’a intéressé dans ce master ce n’était pas tant être opérationnelle, c’est-à-dire travailler dans une ONG, mais plus la façon dont il poussait à produire une réflexion critique sur les questions de développement et d’action humanitaire et de coopération internationale  ». 

«  J’adore ce que je fais ! Surtout le fait que je travaille dans un contexte international. C’est un quotidien stimulant, en général j’ai 4 ou 5 projets et c’est des projets très différents avec des gens du monde entier. Il y a des déplacements aussi (lorsque la situation le permet). J’adore aussi le fait d’être dans la recherche et de contribuer d’une manière ou d’une autre à ce que la connaissance soit un peu plus répandue dans la société. » 

Son intérêt pour la réflexion critique sur le sujet des coopérations et du développement internationaux l’a poussé à faire un deuxième M2, de relations internationales cette fois-ci, toujours à Paris 1. Au sein de ce master elle a écrit un mémoire de recherche sur l’approche globale qu’elle qualifie de méthode de coopération internationale pour faire face aux défis du développement et qui permet de réunir des professionnels de différents secteurs (militaires, humanitaires, acteurs du développement, chercheurs etc.).

Pendant ses années en master, Élodie a réalisé plusieurs stages. En M1 elle a fait un premier stage sous forme de service civique de six mois à la Croix Rouge au cours duquel elle aidait à la rédaction de dossiers de demande d’asile, s’assurant que ces derniers répondaient à la rationalité occidentale et française pour améliorer les chances d’attribution de protection aux demandeurs. Ensuite elle a fait un stage au sein du Groupe URD, un think tank qui réfléchit aux pratiques de l’aide humanitaire et du développement, dans lequel elle aidait à faire des études sur des sujets humanitaires.  

Six mois après avoir rendu son mémoire de recherche, Élodie commence à chercher du travail. Son premier poste est celui de chargé.e de projets au sein de l’IRD. Elle a ensuite passé un concours au CNRS qu’elle a obtenu du premier coup et y travaille aujourd’hui en tant qu’ingénieure de projets européens. Son rôle est d’accompagner les équipes de recherche, souvent internationales, pour les aider à obtenir un financement européen qui va permettre à ces équipes d’effectuer leurs recherches dans un cadre idéal avec la possibilité d’acheter les matériaux nécessaires, d’embaucher des personnes (doctorants, post-doc, ingénieure d’étude ou recherche) ou alors à faire des déplacements. Dans ces projets il y plusieurs parties non scientifiques qu’Élodie aide à rédiger. Ce sont des rapports qui concernent des aspects comme l’impact du projet de recherche sur la société, le respect du projet des principes d’égalité de genre ou de la science ouverte. Enfin, elle accompagne aussi sur le management de projets que ce soit la gestion des objectifs, la constitution d’un budget, la définition des résultats attendus ou le recrutement des bonnes personnes qui aideront dans la gestion des projets. Élodie est notamment spécialisée sur les projets européens et internationaux. 

«  J’adore ce que je fais ! Surtout le fait que je travaille dans un contexte international. C’est un quotidien stimulant, en général j’ai 4 ou 5 projets et c’est des projets très différents avec des gens du monde entier. Il y a des déplacements aussi (lorsque la situation le permet). J’adore aussi le fait d’être dans la recherche et de contribuer d’une manière ou d’une autre à ce que la connaissance soit un peu plus répandue dans la société. » 

Élodie me dit avoir toujours su qu’elle voulait travailler sur des questions internationales. Cependant, son parcours lui a permis de comprendre qu’elle n’était pas intéressée par l’idée de travailler directement dans le champ. «  Ce que j’apprécie c’est vraiment prendre du recul et voir comment fonctionne la société, voir comment elle évolue et participer à la production de connaissance  ».

«  C’est difficile de savoir ce qu’on veut faire mais rien n’est définitif  ! Il n’y a pas de chemins préétablis donc il ne fait pas se mettre trop la pression      

Bien qu’elle ne soit pas restée les trois ans, Élodie garde de très bons souvenirs de ses années CPES. « Ça s’est très bien passé, c’était très enrichissant ! On était au centre de Paris, on avait des sorties culturelles, j’ai pu rencontrer des gens très différents et qui ont eu des parcours très différents aussi.  De plus, on avait aussi cours dans des lieux différents mais tous importants et intellectuellement stimulants  ». Si elle a pu définir ce qu’elle aimait et ce qu’elle voulait faire de sa vie, c’est grâce à la pluridisciplinarité que permet le CPES. De plus, elle estime que le CPES l’a bien formé pour ce qu’elle fait aujourd’hui notamment sur le plan théorique et sur le plan d’organisation du travail  : « le reste de mes études a été très facile  ».  

Avant de vous laisser, on vous partage les conseils d’Élodie ! Pour profiter de nos années CPES, elle nous invite surtout à nous enlever la pression quant aux choix d’orientation. «  C’est difficile de savoir ce qu’on veut faire mais rien n’est définitif  ! Il n’y a pas de chemins préétablis donc il ne fait pas se mettre trop la pression  ». Elle insiste également sur l’importance de faire des activités en dehors des cours, de profiter de la vie culturelle et de créer un équilibre dans sa vie personnelle entre travail et détente. 

Sur ce, on vous souhaite une bonne semaine ! Prenez soin de vous 😊 

 

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