LUNDI ALUMNI #35 : Lola Le Souffaché

Même si le forum d’orientation était il y a deux jours, vous n’avez découvert que la face émergée de l’iceberg de la famille des alumni du CPES ! En ce lundi, rencontrez Lola Le Souffaché (promo 2016), webmaster pour la ville de Puteaux. 

« Je n’étais pas particulièrement axée sur la prépa, je n’étais pas trop habituée à travailler. Les standards étaient très différents dans mon lycée de campagne. Le choc du travail a été direct ! ».

Au lycée en Ariège, Lola ne se destine pas du tout à une classe préparatoire, mais plutôt à une licence de chinois. Sur les conseils de son professeur de philosophie pourtant, elle s’inscrit au CPES, en pensant qu’il s’agissait encore d’une classe préparatoire aux études supérieures, comme avait fait une amie de ses parents. Quelle ne fut pas sa surprise au moment de l’inscription de découvrir qu’il s’agissait en fait d’une formation à part entière. Pas de retour en arrière, Lola quitte l’Ariège pour monter à Paris.

L’arrivée en L1 Humanités en tant que mineure boursière donc logée au lycée Henri IV et non à la cité U est très difficile : « Je n’étais pas particulièrement axée sur la prépa, je n’étais pas trop habituée à travailler. Les standards étaient très différents dans mon lycée de campagne. Le choc du travail a été direct ! ». Tout était différent de ce qu’elle connaissait, il fallait apprendre à bien travailler : « Je me souviens d’avoir fait une dissertation en littérature comme au lycée : j’ai reçu un 5, ça m’a choquée ! ». Ce que Lola retient majoritairement de sa première année est la découverte de la capitale et de personnes très intéressantes, ayant des passions et des objectifs différents des gens qu’elle avait côtoyés auparavant. « C’était aussi super intéressant d’avoir un balayage large des sujets en cours et de creuser profondément ».

Si la relation amour/haine avec Monsieur Masanet (les vrais savent) peut dérouter, Lola se souvient de leur voyage à la Rochelle, une bonne occasion de resserrer les liens entre élèves et de passer du temps ensemble.

La deuxième année se passe mieux, Lola est plus à l’aise avec le concept de PSL et du CPES. Elle parvient même à dégager du temps pour intégrer la troupe d’improvisation de l’ENS, à raison d’une fois par semaine, avec des spectacles réguliers dans l’année. Le travail au CPES est toujours important, mais se spécialiser lui permet d’apprendre des choses précises et de moins s’éparpiller. Si elle apprécie l’histoire de l’art (une de ses majeures) et plus particulièrement l’histoire du cinéma, elle retient surtout la bonne ambiance qui règne avec les élèves en histoire : « On commençait à bien se connaître, à avoir de bons amis, et le groupe d’histoire est resté très soudé en L3 et même après, il y avait vraiment une bonne cohésion ». Si la relation amour/haine avec Monsieur Masanet (les vrais savent) peut dérouter, Lola se souvient de leur voyage à la Rochelle, une bonne occasion de resserrer les liens entre élèves et de passer du temps ensemble.

Cette cohésion, elle la retrouve en troisième année en spécialité Histoire. Cette bonne ambiance et la bienveillance entre élèves l’ont vraiment aidée pour le mental et le travail, il s’agissait d’une entraide concrète et non négligeable. Son mémoire, un moment compliqué pour lequel il a fallu beaucoup s’investir, elle l’écrit sur les croyances populaires et la hiérarchie sociale dans les campagnes françaises du XIXe siècle, et cela l’a beaucoup aidée pour le mémoire à rédiger en master. Elle expérimente alors les joies de déterminer un sujet, trouver une bibliographie, aller fouiller dans les archives…

Le mémoire écrit en L3 l’aide beaucoup pour réaliser son mémoire de M1, puisqu’elle a déjà acquis les bases. Nous sommes en 2017 et elle travaille alors sur l’impact d’Instagram sur l’image de soi des jeunes filles.

À l’issue du CPES, elle entend parler des métiers du digital et elle postule donc au master en alternance « Culture et métiers du web » à l’université Paris Est Marne-la-Vallée, où elle est prise. Survient alors une première difficulté : trouver une alternance. Elle postule à une offre relayée par la coordinatrice de son master : Lola intègre alors une petite association internationale s’occupant des villes nouvelles, organisant des événements et des réflexions autour des pratiques de la ville. Ils n’étaient que trois membres actifs : « Il y avait beaucoup de travail mais j’étais assez libre dans ce que je proposais et faisais, j’ai dessiné un jeu de cartes autour des pratiques de la ville et j’ai réalisé pas mal d’animations pour expliquer des concepts ». Elle crée alors du contenu en anglais et en français, gère les réseaux sociaux de l’association ainsi qu’une base de données pour recenser tous les adhérents, à savoir environ 1000 villes et entreprises. « À PSL je n’avais jamais fait de stages, je n’avais jamais eu aucun contact avec le monde du travail, donc c’était ma première expérience professionnelle, et c’était très cool. »

En M2, elle part trois semaines en Corée avec les autres élèves pour réaliser un webdocumentaire sur l’histoire du féminisme en Corée du Sud.

Le mémoire écrit en L3 l’aide beaucoup pour réaliser son mémoire de M1, puisqu’elle a déjà acquis les bases. Nous sommes en 2017 et elle travaille alors sur l’impact d’Instagram sur l’image de soi des jeunes filles. « C’était intéressant parce que c’était un mémoire de socio, il fallait faire des recherches biblios mais aussi des études de cas. Je passais mon temps sur Insta à étudier les posts, observer les tendances. J’ai aussi interrogé des gens, fait tourner des questionnaires… Contrairement à l’histoire, c’était un sujet vivant et je rencontrais des personnes ayant un vrai rapport, direct, à mon sujet. »

En M2, elle part trois semaines en Corée avec les autres élèves pour réaliser un webdocumentaire sur l’histoire du féminisme en Corée du Sud. « J’ai adoré la Corée, mais on a dû travailler énormément, apprendre à filmer, il y avait une dizaine d’heures de rush, pour 45 minutes de contenu vidéo. J’étais un peu frustrée de ne pas pouvoir plus profiter que ça du pays parce que le travail était énorme. »

À sa sortie du master qui l’a familiarisée à une culture générale d’internet et aux usages précis des sites web, Lola reste un petit temps à chercher du travail. Sur un site spécialisé dans les offres d’emploi, elle finit par tomber sur une annonce : la ville de Puteaux recherche un webmaster. Ses tâches consistent à rédiger du contenu, mettre à jour le site web de la ville, informer des urgences, modifier des informations. Tous les jours, elle doit rédiger deux ou trois actualités puis les publier sur le site et les réseaux sociaux. « Je ne suis pas super calée en code, donc je suis plutôt webmaster éditorialiste, mais selon les emplois c’est possible d’aller vraiment dans la structure du site pour modifier les choses ». Cela fait donc trois ans maintenant qu’elle travaille là-bas, mais elle nous explique que ce métier ne l’intéresse pas plus que ça au sens où elle ne s’épanouit pas vraiment malgré des collègues sympathiques : c’est plus un travail alimentaire. De ce fait, Lola compte partir en février vers une nouvelle aventure… Laquelle ? Elle ne sait pas encore, mais nul doute qu’avec ses compétences et son expérience elle trouvera un poste qui lui correspondra davantage.

Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel article !

Interview et article de Lucie Courant.

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