LUNDI ALUMNI #15 : Benoît Loyer

Vous êtes en L3 Histoire et avez adoré le profil de Loïc Thang mais vous ne vous êtes pas reconnu dans ce portrait car l’enseignement ça ne vous tente pas pour un sou ? Vous êtes un SESJ intéressé par la géopolitique, les relations internationales ou la lutte anti-corruption ? Vous êtes un Sciences un peu touche à tout ou qui a juste envie de se détendre après un DS de maths ? Alors vous êtes au bon endroit, lâchez tout et prenez 5 minutes pour vous délecter de votre rendez-vous hebdomadaire préféré et découvrir le parcours inspirant de Benoît Loyer

Pour toute question, crise existentielle ou recherche d’âme sœur pour vous guider après le CPES, CPES-PSL Alumni est là pour vous aider ! :

« Je me souviens d’un cours de Monsieur Riutort avec le CMJ il nous avait dit qu’il y avait deux manières de devenir journaliste : faire une école de journalisme ou ne pas en faire. C’est à peu près 50/50. Et moi, j’ai choisi la deuxième option, j’avais très envie de comprendre le monde, ses clefs de compréhension et réfléchir. En école de journalisme, je pense que j’aurais été frustré de ne pas pouvoir de suite travailler en profondeur sur ces questionnements géopolitiques ». 

Je vous parle d’un temps où le CPES n’existait pas encore. A l’époque, Benoît était en terminale S Spé Maths au lycée Stanislas. Et pourtant, après un détour de deux ans par une prépa B/L à Nantes et lassé par les maths, Benoît fait le choix d’intégrer le tout nouveau CPES en L3. Pour lui, c’était un vrai « pari sur l’avenir » mais c’est un choix qu’il n’a pas regretté ! Benoît intègre alors la filière Histoire qu’il a beaucoup appréciée et qui lui a permis de mûrir son projet professionnel. « On avait eu quelques cours de géopolitique que j’avais beaucoup aimé mais j’avais une petite frustration de ne pas développer ça plus. […] Je voulais faire de la géopolitique et je m’en suis rendu compte à PSL. ». Touche à tout et indécis, Benoît qui était à l’époque intéressé par le journalisme suivait en parallèle de sa L3 le Certificat Médias et Journalisme qui lui a permis de cultiver son goût du journalisme tout en rencontrant de nouvelles personnes du CPES. 

« Ça n’avait rien à voir avec ce que je pensais faire, le journalisme, parce que j’étais dans une équipe commerciale mais j’ai pu faire des choses assez variées : rédaction d’articles, prospective sur le cyber, etc. et surtout l’équipe était trop bien, c’était une belle aventure. Tout ça pour arriver à mon job actuel, à l’Adit ».

Après le CPES, et malgré quelques péripéties en raison d’un dossier de candidature perdu et d’un concours passé sur le tard, Benoît intègre finalement l’ILERI qui saura combler son souhait d’étudier la géopolitique. Il y fait un double Master Relations Internationales et Sécurité Internationale et Défense avec l’Université Grenoble Alpes et intègre l’association Ileri Défense avec qui il crée une revue de géopolitique. Dans le cadre de son master, il réalise un premier stage à la Revue Défense Nationale qui lui permet de développer ses qualités rédactionnelles. A ce moment-là, il n’a pas abandonné son projet de faire du journalisme et pour lui, ne pas faire une école de journalisme ne constituait en rien un obstacle : « Je me souviens d’un cours de Monsieur Riutort avec le CMJ il nous avait dit qu’il y avait deux manières de devenir journaliste : faire une école de journalisme ou ne pas en faire. C’est à peu près 50/50. Et moi, j’ai choisi la deuxième option, j’avais très envie de comprendre le monde, ses clefs de compréhension et réfléchir. En école de journalisme, je pense que j’aurais été frustré de ne pas pouvoir de suite travailler en profondeur sur ces questionnements géopolitiques ». 

Ensuite, son stage de fin de M2, Benoît le fait à Comexposium, en travaillant à l’organisation des salons Milipol et Trustech. Le premier est un salon sous l’égide du Ministère de l’Intérieur tandis que le deuxième est le premier salon européen sur les digital trust technologies (paiement, identification, cybersécurité) : « Ça n’avait rien à voir avec ce que je pensais faire, le journalisme, parce que j’étais dans une équipe commerciale mais j’ai pu faire des choses assez variées : rédaction d’articles, prospective sur le cyber, etc. et surtout l’équipe était trop bien, c’était une belle aventure. Tout ça pour arriver à mon job actuel, à l’Adit ».

« C’est un peu la première étape quand tu arrives à l’Adit mais il y a pleins d’autres choses ! L’idée c’est de continuer à évoluer vers d’autres missions, la due diligence c’est ultra formateur, c’est presque un Master 3. C’est très reconnu et c’est des missions variées mais il peut y avoir un côté un peu rébarbatif au bout d’un moment. Au début par exemple, tu ne voyages pas beaucoup. Là je suis analyste donc je suis pour le moment coupé de la relation client, il faut faire ses preuves, c’est un peu comme ça que ça fonctionne ».

Ce qui intéressait avant tout Benoît dans le journalisme, c’était le fait de rédiger et de traiter chaque jour un sujet différent afin de casser la routine. Or finalement, lui qui a toujours voulu faire un métier pour lequel il soit content de se lever le matin, où il pouvait traiter de choses différentes chaque jour, à l’Adit, le contrat est rempli ! Il s’agit d’une agence d’intelligence économique. Il y réalise principalement des missions de due diligence. Pour les novices du jargon, Benoît l’explique alors ainsi : « il s’agit des vérifications nécessaires pour s’assurer de l’honorabilité des sociétés avec lesquelles nos clients travaillent. Les entreprises nous sollicitent pour étudier le profil de certains contacts ou partenaires, actuels ou futurs, et s’assurer qu’ils n’ont pas de problème en termes de réputation en évaluant notamment les problématiques liées à la corruption ». Il réalise des missions variées sur pleins de pays différents, « c’est beaucoup de rédaction, c’est une méthodologie stricte qu’on applique ». Outre cette partie-là, Benoît a diversifié son expertise : « je travaille sur d’autres missions plus spécifiques à la France, je fais du conseil notamment pour les PME, avec des missions d’intelligence économique diverses, dont certaines ont pour but d’aider les clients à trouver de nouveaux débouchés et sortir de la crise du Covid ». Si Benoît aime travailler à l’Adit, ancienne agence de l’État et dans lequel ce-dernier garde une participation préférentielle, c’est aussi parce que selon lui « c’est toujours bien de savoir pour qui on travaille et quels intérêts on sert, ça doit rentrer en ligne de compte, c’est important ». Benoît qui aide en majorité des entreprises françaises s’estime donc content que ce qu’il ait appris à l’université française serve à ses compatriotes.

Et dans l’avenir ? Benoît ne se voit pas faire de la due diligence toute sa vie : « C’est un peu la première étape quand tu arrives à l’Adit mais il y a pleins d’autres choses ! L’idée c’est de continuer à évoluer vers d’autres missions, la due diligence c’est ultra formateur, c’est presque un Master 3. C’est très reconnu et c’est des missions variées mais il peut y avoir un côté un peu rébarbatif au bout d’un moment. Au début par exemple, tu ne voyages pas beaucoup. Là je suis analyste donc je suis pour le moment coupé de la relation client, il faut faire ses preuves, c’est un peu comme ça que ça fonctionne ». L’intelligence économique est un secteur qui se développe, il y a des perspectives d’évolution et des opportunités mais malgré tout c’est très concurrentiel. : « Il faut s’accrocher dans la recherche et être patient, ne pas s’étonner si on n’a pas dix offres par semaine. C’est un milieu assez cloisonné c’est pour ça que c’est pas mal notamment de croiser des anciens élèves. C’est un métier de l’information donc cette information il faut aller la chercher aussi ». Et sinon, Benoît retournera-t-il peut-être un jour vers ses premières amours pour le journalisme ? « Ce que je fais, c’est de l’investigation. Ça se recoupe avec le journalisme d’investigation, on travaille pas mal à partir de la presse. Si je voulais me reconvertir dans le journalisme d’investigation, il n’y aurait pas de passerelle évidente, mais on peut toujours en créer ».

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