L’ÉTÉ 2023, EPITOME DU « GIRL SUMMER »

En 2019, le terme ‘hot girl summer’ est popularisé par la chanteuse américaine Megan Thee Stallion, et défini par “just being you, just having fun. It’s turning up, driving the boat and not giving a damn about what nobody’s saying”. Un concept de libération féminine, qui prendrait tout son sens durant l’été. L’été 2023 n’a pas fait exception, avec l’avalanche de médias orientés vers le public féminin.

Un été rose

Barbie, The Eras Tour, The Renaissance Tour, The Summer I Turned Pretty… l’été 2023 était rose et plein de paillettes. L’industrie médiatique américaine a su régaler son public féminin sur tous les fronts : films, concerts, séries, musiques… Une saison que de nombreuses femmes ont vécu comme un moment de communion de leur féminité. S’assumer en tant que femme en revendiquant sa ‘girlhood’ sans complexe, sans honte. Une occasion pour de nombreuses femmes adultes de se pencher à nouveau sur des passions jugées comme trop ‘immatures’ par la société. Les millennials ont pu crier les chansons de leur adolescence aux concerts de Taylor Swift, la gen Z s’est passionnée pour l’histoire de l’adolescente Belly, tourmentée par les années lycées et son attirance pour les frères Fisher. Enfin, toutes les femmes du monde ont pu renouer avec la poupée blonde de leur enfance.

 Les femmes, moteurs de l’économie mondiale ?

Cette période estivale aura rappelé la place du pouvoir-d’achat féminin dans l’économie. D’après les économistes, les femmes sont responsables d’environ 85% des achats dans le monde. L’été 2023 leur a donné l’occasion d’orienter leurs dépenses vers des produits conçus pour elles (les médias précités ont en effet un public très largement féminin). Résultat ? Un boost économique mondial, et particulièrement aux États-Unis. Barbie a accumulé 1,4 milliards de dollars au box office mondial pour être précis, une première dans l’histoire du cinéma pour un film réalisé par une femme ! La tournée mondiale de Beyoncé prévoit un profit de plus de 2 milliards : un engouement qui a même influencé les taux d’inflation des États-Unis et de la Suède. Celle de Taylor Swift a généré plus de 4 milliards de dépenses uniquement aux États-Unis. On a même assisté à une pénurie de perles, que les swifties utilisent pour constituer les fameux ‘friendship bracelets’ échangés durant les concerts.

 La leçon apprise

L’acteur Randall Park a partagé un trait d’esprit après le phénomène Barbie de cet été « I feel like, just in general, this industry is taking the wrong lessons. For example, ‘Barbie’ is this massive blockbuster, and the idea is: Make more movies about toys! No. Make more movies by and about women!”. Cela dit, bien que Mattel n’aie pas l’air de tirer les bonnes leçons du succès du film de Greta Gerwig, d’autres poursuivent sur cette lancée et l’essor des médias féminins pourrait bien continuer. Septembre a été marqué par le tant attendu deuxième album d’Olivia Rodrigo, et vous n’êtes pas allés sur les réseaux sociaux ces deux derniers mois si vous n’avez pas entendu les sons déjà viraux de Guts. Une tournée mondiale a également été annoncée par la jeune chanteuse, qui a fait sauter Ticketmaster à la manière de son idole Taylor Swift quelques mois plus tôt. Quant à cette dernière, la tournée Eras Tour n’en est même pas à la moitié de son chemin autour du monde ! Préparez-vous donc à ce que la folie Swift envahisse l’Europe et l’Asie fin 2023-début 2024. Côté film, la version musicale de Mean Girls (Lolita Malgré Moi), film culte des années 2000 avec Lindsay Lohan, arrivera bientôt sur nos écrans. On peut déjà prévoir que celle-ci va faire déferler une nouvelle vague rose sur le monde en 2024. Même Marvel s’y met, avec The Marvels, premier film du MCU dont les trois personnages principaux sont des femmes. Espérons donc qu’on aie un girl fall, un girl winter, et même un girl year en 2024 !

Pauline Gallon

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