Perspectives : #BlackLivesMatter et violences policières

« « Nous avons le droit de participer à la construction de ce monde de cette France de notre vie. » Ils n’ont pas de droit de mort sur nous. » ASSA TRAORE résume parfaitement pourquoi je manifeste et pourquoi j’y crois encore. »

Kelly

Kelly :

Je proteste car ne pas le faire serait rendre silencieux ce combat. Le silence, c’est accepter. Le silence, c’est cautionner. Manifester, c’est montrer qu’il y a un problème que nous sommes conscients qu’il y a un problème. Les personnes qui ne vivent pas ces violences ou ne connaissent pas des personnes les vivant peuvent ne pas voir le problème, aveuglés par leurs privilèges, on ne peut pas leur en vouloir. En faisant du bruit, on peut dévoiler ce qui se passe ainsi, leur silence sera véritablement un choix. La mobilisation citoyenne est un moyen de pression, un moyen d’information, un moyen de contestation. La procédure concernant l’affaire d’Adama Traoré a été relancé après le 2 juin 2020, aux États-Unis le FBI de Louisville a déclaré commencer l’enquête autour de l’affaire de Breonna suite aux manifestations.


Naghmeh :

Les réseaux sociaux permettent une connexion quasi instantanée avec un nombre incalculable de personnes à l’échelle mondiale : il me paraît totalement logique de partager du contenu sur la lutte contre le racisme et également celle contre les violences policières dessus. Concrètement, je touche beaucoup plus de monde en 2 minutes avec une story instagram qu’en 1h avec des discussions directes. C’est donc tout d’abord un souci « d’efficacité ». 

Prenons l’exemple de la manifestation du 2 juin : elle a réuni des milliers de personnes juste en étant relayée sur les réseaux sociaux quelques jours au préalable. D’autre part, les réseaux sociaux permettent aujourd’hui d’être très informés, souvent même mieux qu’avec les médias. Je reprends l’exemple de la manifestation du 2 juin où certains médias ont sous-entendu que les manifestants avaient été violents et ont totalement occulté les violences faites par la police.


Blue :

As for the criticism on the chaos brought by the riots, every revolution brings its black blocs. Kennedy once said : « Those who make peaceful revolution impossible will make violent revolution inevitable ». Some of the black blocs are just an illustration of this statement. Fed up with the ignorance they have been victims of, they decided to turn violent. In opposition to them, there are black blocs who’s only wish is to destroy everything. Of course we condemn them, mostly because they give excuses to racist people to tear down the movement. »


Kelly :

Concernant les émeutes violentes, je réponds généralement que c’est avant tout une conséquence, une conséquence d’un système qui enlève la parole à une partie de la population; qui ne sait plus comment se faire entendre. Dans ces médias de masse, seule la violence fait parler. Seule la violence permet d’entendre les cris. Si je ne cautionne pas et ne participe pas à ces violences, je les comprends.

La manifestation est le seul moyen de se faire entendre quand nous sommes privés de l’espace médiatique, politique et judiciaire.


Naghmeh :

La question du racisme, des violences policières, de la situation des banlieues n’est pas quelque chose de nouveau pour moi. Je l’ai toujours défendue et je me suis souvent retrouvée en face de personnes qui étaient en total désaccord avec moi (ex : « les banlieues sont violentes », « il n’y a pas de fumée sans feu » ; « le racisme anti-blanc existe »).

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