Chapitre 6/6 : Égalité ou uniformité
La droite sénatoriale propose, pour mieux lutter contre ces séparatismes, d’ajouter un article à la Constitution française : «Nul individu, nul groupe, ne doit se prévaloir de son origine ou de sa croyance pour échapper à la règle commune».
Aïcha :
Si la règle commune était aussi favorable à toutes les “communautés”, ça se saurait. Pas de discrimination à l’embauche ! Pas besoin de programme d’égalité des chances ! Pas besoin d’ascension sociale! Pas besoin de rééquilibrer ! (…) Ce rétablissement est justement dû à un communautarisme qui semble plus autorisé, celui du réseau par exemple. Une belle formulation synonyme d’entre-soi.
Marwa :
La règle commune n’est pas favorable à toutes les communautés car mettre toute les communautés à égalité et ne pas voir les différences seraient ne pas remarquer les inégalités socio-économiques et continuer à discriminer ces minorités.
Félicité :
Je ne pense pas que la règle commune soit favorable à toutes les communautés dans la mesure où, si on ne tient pas compte des différences individuelles, aucune égalité ne peut exister à l’échelle globale.
[Je n’ai jamais été directement la cible de comportements, commentaires et/ou remarques racistes] mais certain.e.s de mes proches oui: discrimination à l’embauche en raison d’un prénom à consonance maghrébine, se faire arrêter plus souvent que la normale parce qu’on n’est pas blanc…
Marwa :
Je ne comprend pas vraiment ce qu’on peut entendre par “lois communautaires” et en quoi ces “lois” devraient passer en dessous ou au dessus de celles de la République. La République a ces lois que je respecte, mais je possède aussi une liberté d’exercer mes droits de la manière que je veux, tant que je ne nuis à personne d’autre. Si je n’ai pas envie de faire la bise à quelqu’un de sexe opposé, rien ne m’y oblige à le faire.
Félicité :
Tout dépend de quelles lois on parle, il faut décider au cas par cas, mais si il s’agit d’un sujet louable, pourquoi pas.