#Perspectives 2 : séparatisme, communautarisme et identité

Chapitre 4/6 : La République indivisible et ses minorités

Aïcha :

J’ai une préférence particulière pour les personnes qui m’accueillent avec un grand sourire, une poignée de main ou plutôt une poignée de coude chaleureuse. J’ai une préférence pour les personnes qui m’acceptent comme je suis, avec ma religion, mes valeurs.

Marwa :

Ça vient tout seul. Je ne vais pas dans un endroit en me disant “privilégies les personnes de ma communauté » (au sens large). Mais sans qu’on s’en rend compte, on finit par s’attirer ensemble car on a l’air de tous se comprendre et de vivre dans des conditions similaires. Il n’y a rien de communautaire dans cela, la France a juste toujours séparé son peuple, et son peuple finit par s’y habituer.

Fabrice Dhume, sociologue et auteur du livre: Communautarisme – Enquête sur une chimère du nationalisme français analyse le communautarisme comme un autre mot pour stigmatiser les minorités en France, un mot qui sert à les “disqualifier” sur plusieurs plans. Il aurait pour effet de “rendre respectable, acceptable le racisme” en substituant la communauté à la race.

Félicité :

Je suis assez d’accord dans la mesure où lorsque j’entends ce mot dans les médias, il est quasi-systématiquement employé dans le but de disqualifier certaines communautés en particulier. Ceci d’autant plus qu’il sort souvent de la bouche de politiques d’extrême droite ou de droite. Je trouve ça scandaleux qu’on ne parle pas de communautariste blanc, catholique ou hétérosexuel par exemple. 

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