#Perspectives 2 : séparatisme, communautarisme et identité

Chapitre 2/6 : Le voile, symbole d’un malaise français ?

Marwa :

Chacun a le droit d’être fier de ce qu’il est. La diversité de religion et d’ethnie est quelque chose de magnifique et de très enrichissant je trouve. S’ouvrir à d’autres cultures, apprendre à vivre ensemble malgré nos différences … Je porte le hijab (…). Pour moi, mon voile est synonyme de ma foi et de mon respect envers mon Seigneur (Dieu). Il est également un moyen pour moi d’affirmer mon identité, sans pour autant m’isoler de la société.

Aïcha :

Mon voile n’est pas un instrument, ni une revendication de séparatisme, mais bien une revendication de liberté. Je suis libre de porter un voile, une casquette, une kippa, une charlotte, un chapeau, une chapka. On parle à outrance des femmes voilées comme des femmes musulmanes, mais il ne faut pas oublier les femmes qui portent le foulard comme un accessoire de mode

Marwa :

Personnellement je trouve ça dommage que cette tenue fasse tant peur et soit sujette à de la censure. C’est comme si on avait honte de qui j’étais et que je devais montrer une autre partie de moi pour pouvoir être acceptée. Au final, c’est comme si on ne m’accepte pas comme je suis mais comme je pourrai l’être selon d’autres valeurs. 

Aïcha :

Je ne tiens pas à affirmer mon identité religieuse en public. S’il y’a bien une chose que j’essaye d’éviter dans cette France stigmatisante, c’est de me faire repérer. Peut-être que les gens devraient se rendre compte qu’avoir peur de ces signes, inspirent la peur chez les porteurs de ces signes. La peur attise la peur, est c’est ce qui participe à ce phénomène dit “communautariste”. 

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