LUNDI ALUMNI #41 : Camille Fourmeau

Le premier semestre est terminé ! Mais les Lundi Alumni sont toujours là pour vous aider à trouver votre voie. Aujourd’hui on vous présente le portrait de Camille Fourmeau ancienne CPES sciences qui réalise actuellement un volontariat international en administration (VIA) au Consulat de France de Shanghai ! 

Camille fait partie de la troisième promotion du CPES intégrée en 2014.

Si Camille a découvert le CPES, c’est grâce à son professeur de physique chimie de lycée, également professeur de chimie en première année du CPES. Arrivée en Terminale, elle ne savait pas ce qu’elle voulait faire, et l’idée de faire une prépa ou même la fac ne l’enchantait pas plus que ça. Bien qu’à l’époque choisir le CPES était un pari, les deux premières promotions n’étant toujours pas sorties, le CPES a fini par la convaincre avec son programme équilibré.  

Effectivement, Camille fait partie de la troisième promotion du CPES intégrée en 2014. C’est notamment cette promotion-là qu’il faut remercier pour le renforcement de la filière sciences expérimentales pour les sciences dès la L2.  

« Notre promotion a poussé le développement de la filière sciences expérimentales dans le cursus science qui tournait majoritairement autour des maths-physique. La filière sciences expérimentales a donc grandit avec nous à une époque où on pouvait négocier et choisir nos cours. ». 

Elle décrit les années CPES comme étant psychologiquement très dures en raison du grand nombre de matières à suivre et de la quantité de travail et d’examens. Malgré tout, avec du recul, elle en parle comme de très belles années. 

« J’aimais beaucoup la première année. Les trois filières étaient vraiment unies ! On avait beaucoup de cours en commun qui étaient trop cools ! Je pense notamment à l’histoire de l’art durant lesquels des acteurs de la Comédie Française venaient nous faire cours de théâtre, parfois on allait même au Louvre suivre des cours de dessin… On a touché à énormément de choses ! ».      

« A l’origine je voulais partir à l’étranger mais on m’a conseillé de passer les concours d’école d’ingé en France. Quand j’ai été prise [à Polytechnique] ce n’était plus envisageable de refuser »

En plus des cours elle faisait de nombreuses sorties entre ami.e.s pour voir des pièces de théâtre ou des expositions. Elle s’est aussi engagée dans pas mal d’activités : la troupe de théâtre du CPES en L1, les cours de jujitsu en L2 et en troisième année, elle a commencé à prendre des cours de coréen en dehors de PSL. Son meilleur conseil pour pouvoir faire des activités à côté du CPES : « être super bien organisé et savoir ce qu’on veut faire de ses heures de creux et de son weekend. » 

Lors de sa L3, on conseille à Camille de passer les concours d’école d’ingénieur. Elle a donc fait la passerelle et a été admise à Polytechnique après un petit examen écrit, un oral et une épreuve de sport. « A l’origine je voulais partir à l’étranger mais on m’a conseillé de passer les concours d’école d’ingé en France. Quand j’ai été prise ce n’était plus envisageable de refuser. » 

«Ce n’était pas si horrible, mais cela a pris beaucoup plus de temps qu’un master classique » me dit-elle. La première année à Polytechnique est une année générale où 5 matières sont obligatoires : maths théoriques, maths appliqués, physique quantique, informatique et anglais. Ayant été en sciences expérimentales, Camille était bien plus à l’aise en physique. « J’ai beaucoup souffert en maths et en informatique la première année mais j’ai pu vite laisser de côté ces cours dès la deuxième année. » En effet, en deuxième année il suffit de choisir quatre thématiques, et elle prend physique, mécanique, économie et biologie. En troisième année elle se spécialise en sciences pour les défis de l’environnement et suit donc des cours pour comprendre la physique du climat et de la terre et même des cours de réflexion pour évaluer ce qu’on peut faire, en tant qu’individus, contre le réchauffement climatique.       

La quatrième année à Polytechnique se fait dans un autre établissement. Camille voulait partir à l’étranger, quelque chose qu’elle attendait déjà depuis plusieurs années. Son premier plan c’était l’université de Queensland en Australie pour un master de management de l’environnement. Mais, l’Australie ayant fermé ses frontières en réponse à la pandémie, Camille passe à son plan B : Taïwan. Cependant, à nouveau, les frontières ferment. C’est ainsi qu’elle se retrouve à Londres en Environment, Politics and Society à UCL. Les cours étaient très intéressants, elle me parle notamment des cours de conservation de la nature et des espaces marins qui lui ont montré l’importance des différents acteurs dans les projets de préservation, en particulier, l’aspect humain.  

C’est un master qui dure un an. Au cours du deuxième semestre il faut écrire un master thesis (mémoire de fin de master). Camille m’explique que les étudiants peuvent choisir le thème qu’ils veulent, il faut juste habilement le justifier pour qu’il rentre dans le cadre du master. C’est ainsi qu’elle décide de travailler sur la représentation de l’environnement dans les dessins animés de Pixar et de Ghibli ! 

Camille ne sait pas exactement ce qu’elle veut faire après son VIA (Volontariat International en Administration) mais elle a un objectif :  travailler pour l’ONU sur les questions de conservation de l’environnement et du climat.

Ce mémoire était à rendre pour fin août mais les résultats du master ne sont publiés qu’en décembre. Dans l’attente elle a donc postulé pour les offres de Volontariat International, un programme du gouvernement français pour les jeunes diplômés de 18 à 30 ans. Ce volontariat donne l’opportunité à ces jeunes de partir deux ans à l’étranger, soit en entreprise (VIE) soit en administration (VIA). Camille décide de faire un VIA, sachant que dans les ambassades il est possible de toucher un peu à tout. Elle commence ainsi à candidater pour les postes dans les services sciences et technologies des différents pays asiatiques. Mais, sans réponse, elle élargit ses demandes à d’autres services. C’est ainsi qu’elle trouve l’offre de VIA au service économique du Consulat de Shanghai. Pensant d’abord qu’elle n’avait aucune chance, elle réussit les entretiens pour ce qui est devenu son travail actuel ! C’est un poste qu’elle adore : « c’est très stimulant. Avec le service économique je travaille avec des entreprises dans plein de domaines différents. On ne s’ennuie jamais et aucun dossier ne se ressemble ! En plus, on rencontre beaucoup de personnes passionnantes ! » Le service économique soutient les intérêts de la France, notamment ceux des entreprises françaises à l’étranger, il assure le dialogue entre gouvernements pour améliorer la coopération économique et régler les différends.  

Camille ne sait pas exactement ce qu’elle veut faire après son VIA mais elle a un objectif :  travailler pour l’ONU sur les questions de conservation de l’environnement et du climat. En vue de ce projet, elle aimerait travailler au sein du Fond vert pour le climat (Green Climate Fund), un mécanisme financier de l’ONU, basé à Séoul, qui finance les projets environnementaux dans le monde. Elle dit que son expérience au sein du service économique du Consulat de Shanghai la préparera à cela.  

Camille assure que le CPES lui a apporté de nombreuses choses. C’est là qu’elle a appris qu’avec de la motivation tout était possible. Le CPES offre une vision pluridisciplinaire et une réelle ouverture d’esprit. Elle a aussi apprécié les profils divers et originaux de la communauté PSL qui n’a fait qu’enrichir l’expérience CPES et lui a permis de lier des amitiés précieuses. Enfin, elle a aimé la façon dont le CPES encourage ses étudiants à aller vers leurs centres d’intérêt. Bien que le CPES ne soit pas facile, Camille nous incite à ne pas nous décourager et s’investir dans nos passions !  

« Dans les moments difficiles du CPES, il faut se dire que ce n’est qu’un mauvais moment à passer et qu’après ça ira mieux ! Tu ne seras jamais seul à te prendre un tsunami, il faut se serrer les coudes et s’entraider. Surtout, il faut tenir et continuer jusqu’au bout. C’est après, en sortant, que tu te rendras compte que c’était tout de même des bonnes années ! » 

Sur ce, l’équipe du Lundi Alumni vous souhaite une bonne semaine ! Ne vous découragez pas et n’oubliez pas de faire des choses qui vous plaisent et qui vous font du bien ! <33

Interview et article d’Isabel Norcock.

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