LUNDI ALUMNI #14 : Sophie Chervet

What time is it ? Lundi Alumni time ! Cette semaine, nous partons à la rencontre de Sophie, dont le parcours ponctué par les maths a fini par lui offrir l’opportunité d’une thèse… sur le COVID ! Cette trajectoire vous étonne ? Lisez la suite pour en savoir plus !

Pour toute question, crise existentielle ou recherche d’âme sœur pour vous guider après le CPES, CPES-PSL Alumni est là pour vous aider ! :

« Faire des choses à côté ça me paraît vraiment nécessaire ! J’avais tendance à suivre des activités extrascolaires un peu dans l’extrême, mais c’est important de ne pas faire QUE bosser, même dans les années les plus difficiles ou les plus lourdes en matière de charge de travail (comme la L1 et la L2 dans mon cas). Il ne faut pas s’oublier dans ses études… Et puis c’est aussi ce qui aide à garder un bon souvenir malgré des moments plus compliqués. » 

Après un bac scientifique dans un lycée parisien, Sophie Chervet découvre le CPES grâce à son frère, alors étudiant à Dauphine. Elle intègre la filière Science, et apprécie d’emblée les avantages du CPES : « Le CPES, c’est le meilleur choix que j’ai fait. Si j’étais allée en prépa pour faire des maths, j’aurais arrêté la bio alors que c’est ce qui m’intéressait vraiment. Bien sûr, il faut se spécialiser à un moment mais je n’étais pas prête à le faire à ce moment. » Sophie déclare avoir pleinement profité de ces trois années : elle se remémore les cours d’art qu’elle peut suivre en parallèle des cours obligatoires, les rencontres, les déjeuners babyfoot à discuter au foyer de l’ESPCI… Parallèlement, elle a divers hobbies comme la musique : pendant trois ans, elle joue de la flûte traversière au sein de l’orchestre de PSL : « Je suis entrée dans l’orchestre au moment où ils ont arrêté les auditions d’admission… Ils ont peut-être regretté mais en tout cas j’ai vraiment apprécié jouer avec des gens un peu plus expérimentés » dit-elle en riant.  Elle est également cheftaine scoute et fait du tennis. « Faire des choses à côté ça me paraît vraiment nécessaire ! J’avais tendance à suivre des activités extrascolaires un peu dans l’extrême, mais c’est important de ne pas faire QUE bosser, même dans les années les plus difficiles ou les plus lourdes en matière de charge de travail (comme la L1 et la L2 dans mon cas). Il ne faut pas s’oublier dans ses études… Et puis c’est aussi ce qui aide à garder un bon souvenir malgré des moments plus compliqués. » 

En dernière année, elle croise son intérêt pour la bio et les maths dans son stage de recherche obligatoire en s’investissant dans la modélisation des traitements du cancer. « Le projet de recherche m’a beaucoup plu : nous étions vraiment autonomes, nous avions seulement des comptes-rendus à faire de temps en temps à notre maître de stage. C’était ma première vraie expérience de recherche en mathématiques, elle m’a appris à me débrouiller et à travailler seule. » 

“J’ai intégré le CPES en sachant que je voulais faire des mathématiques, mais je n’avais pas l’envie ni la motivation de postuler aux concours d’écoles d’ingénieurs ou à l’ENS. »

Après le CPES, Sophie intègre le M1 de mathématiques et application de Dauphine : “J’ai intégré le CPES en sachant que je voulais faire des mathématiques, mais je n’avais pas l’envie ni la motivation de postuler aux concours d’écoles d’ingénieurs ou à l’ENS. Le master de Dauphine paraissait être la bonne solution puisqu’en tant que CPES 3 nous y étions déjà et que c’était la suite logique de ce que j’avais fait jusqu’à présent même si j’ai en quelque sorte choisi la facilité. Je n’étais en effet pas assez mûre pour choisir, peut-être pas assez éclairée à ce moment-là sur les questions d’orientation”. La première année du master fut difficile pour Sophie qui aujourd’hui ne regrette cependant pas ce choix : « mes copains ont passé les concours, sont allés à l’ENS, aux Mines, à Polytechnique etc. Et moi je restais à Dauphine. Mon M1 a probablement été un peu difficile aussi à cause de ça. Non seulement une partie des cours (les stats) ne m’intéressaient pas franchement, mais le fait d’avoir choisi de rester à la fac, qui certes proposait d’excellents parcours mais décalés par rapport à ce que j’aimais, je finissais par me dire que c’était un peu du gâchis. Rétrospectivement je sais maintenant que ce n’était pas le cas. Cela m’a mené au M2 que je voulais et qui m’a passionnée, et les cours de stats qui ne me faisaient pas rêver ont finalement participé à former ma culture mathématique avec le reste, ce que je considère aujourd’hui comme un atout. » En effet, le master 1 est orienté vers les mathématiques appliquées alors que la majeure math du CPES est plus théorique :  » même si les différences se sont rapidement tassées, les étudiants de Dauphine avaient eu des cours plus appliqués. Les cours en M1 étaient donc plus orientés vers cette branche des mathématiques, on avait par exemple deux cours de statistiques et d’autres de finance.”  

“Je ne voulais pas travailler dans le secteur public, donc j’ai postulé à des stages dans des startups et entreprises. »

Sophie décide de faire une année de césure après son M1 pendant laquelle elle réalise deux stages, l’un de quatre mois dans la startup Airthium et le second de six mois dans la PME Dosisoft. “Je ne voulais pas travailler dans le secteur public, donc j’ai postulé à des stages dans des startups et entreprises. Le premier chez Airthium consistait en l’écriture d’algorithmes pour valider les codes de résolution d’équations différentielles pour leurs batteries. C’était très intéressant parce que j’ai pu voir le fonctionnement d’une entreprise de très près. Mon second stage chez Dosisoft était très gratifiant car je travaillais de manière très autonome, on me faisait vraiment confiance. Ils m’ont par exemple mise en charge d’un gros projet de prototype de logiciel pour un client important. » Elle travaillait alors sur des logiciels de traitement pour des machines de radiothérapie, donc principalement de l’informatique et pas beaucoup de mathx :  « pendant ma césure (surtout mon 2e stage), j’aurais probablement dû préciser que je voulais vraiment faire des maths (surtout qu’un matheux n’intéresse pas forcément que pour les maths mais aussi pour la logique d’esprit donc l’informatique). J’ai adoré mon stage malgré tout parce que j’aime bien l’info, que mon sujet me passionnait et que l’ambiance de la boîte était super, mais les maths m’ont manqué… En revanche ce qui m’a plu dans ce travail en entreprise, c’est de travailler à la fois de manière indépendante et en équipe, l’aspect collectif était très important.” 

Elle poursuit avec un M2 en Mathématiques Appliquées et THéoriques (MATH) qui lui plaît énormément : “ C’était génial parce qu’on pouvait suivre n’importe quel cours de maths d’université à Paris tant que ça rentrait dans notre emploi du temps. Les étudiants avaient aussi des profils plus diversifiés qu’en M1, ce qui rendait l’ambiance plus agréable.”  

“J’ai travaillé sur la transmission du covid au sein du personnel hospitalier, ça m’a tellement plu que j’ai décidé de m’engager dans une thèse sur ce sujet”

Elle fait son stage de fin d’études à l’Institut Pasteur en période de crise sanitaire : “J’ai travaillé sur la transmission du covid au sein du personnel hospitalier, ça m’a tellement plu que j’ai décidé de m’engager dans une thèse sur ce sujet”. Sophie commencera sa thèse en septembre 2021 et effectue entre-temps un stage de six mois à l’institut Pasteur pour la préparer : “Je n’avais jamais envisagé de travailler dans le secteur public ou de réaliser une thèse. La solution pour moi était de la faire en CIFRE, c’est-à-dire la faire financer par une entreprise. Mais il est très difficile d’en trouver qui soient intéressées par les mathématiques théoriques ou la biologie, et je me refusais de faire un mémoire de recherche comme tous mes camarades de M2 (puisque c’était un M2 assez théorique, la plupart ont fait un mémoire encadré par un chercheur suivi d’une thèse). Et puis j’ai postulé quand même à l’Institut Pasteur en me disant « on verra ce que ça donne ce n’est qu’un stage » et aujourd’hui j’y prépare une thèse… Comme quoi il suffit d’une bonne expérience pour faire changer d’avis, c’est donc important de tenter des choses et d’être curieux. Et tant qu’on a la possibilité de faire un stage, on ne s’engage pas dans grande chose ! L’offre de stage à l’institut Pasteur, institution publique, était parfaite car ils travaillent sur la médecine, un domaine qui me plaît.” Sophie ignore ce qu’elle souhaite faire précisément par la suite mais évoque l’enseignement et l’idée de passer l’agrégation de mathématiques

Article par Lena Perrinet et Marine Bachot 

C’est tout pour aujourd’hui, RDV Lundi prochain !

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